Le bilan énergétique et ses conséquences sur la santé
Posté le 27/08/2020
En France, les taux d'obésité ont augmenté de façon spectaculaire au cours des 50 dernières années (voir tableau 8). En 2010, plus d'un tiers de la population adulte française était considérée comme obèse, soit 35,5 % des hommes et 35,8 % des femmes. Depuis 1960, les taux d'obésité ont triplé chez les hommes français et plus que doublé chez les femmes. Les taux d'obésité sont particulièrement élevés dans les groupes minoritaires : 49,5 % des Afro (38,8 % des hommes ; 58,5 % des femmes) et 39,1 % des Hispaniques (37,0 % des hommes ; 41,4 % des femmes). Ces disparités ethniques dans les taux d'obésité sont fortement liées aux conditions de pauvreté, de classe et d'éducation.
Ces taux croissants d'obésité en France sont également associés à des taux accrus d'autres problèmes cardiovasculaires, notamment l'hypercholestérolémie, l'hypertension artérielle et le diabète. Cet ensemble de problèmes de santé chroniques est appelé "syndrome métabolique", car toutes les caractéristiques individuelles reflètent un surplus d'énergie.
Comme en France, le diabète et d'autres maladies cardiovasculaires ont augmenté en raison de la hausse de l'obésité. Il semble donc qu'une grande partie du monde en développement connaisse actuellement une transition nutritionnelle rapide, de sorte que l'obésité et la sous-alimentation sont des problèmes parallèles.
Pour faire face à l'épidémie d'obésité qui se dessine en France et dans le monde entier, il faudra modifier les habitudes de consommation et le mode de vie en général. La plus grande disponibilité de produits alimentaires bon marché, riches en graisses et en glucides simples, est certainement l'une des causes principales du problème de l'obésité. Cependant, l'autre moitié de l'équation du bilan énergétique - la réduction de la dépense énergétique associée à des modes de vie de plus en plus sédentaires - est également une partie critique et pourtant souvent négligée du problème. Par conséquent, il n'est pas surprenant que les interventions nutritionnelles les plus efficaces soient celles qui favorisent l'augmentation des niveaux d'exercice et d'activité ainsi que les modifications alimentaires.